La musique de Marc Monnet fait la part belle à l’humour, corrosif ou jubilatoire. Mais les oeuvres de cet indépendant formé au contact de Mauricio Kagel ne brillent pas que par leurs traits d’esprit; elles sonnent admirablement. Les trois oeuvres réunies dans ce programme tentaculaire ressemblent à des mines (patibulaire, si l’on en juge par le titre de deux d’entre elles) posées par le compositeur aussi bien derrière (tradition) que devant (modernité), à droite (acoustique) qu’à gauche (électronique). partout, l’écoute s’enrichit dans le doute et dans l’ambiguïté. Inclassable et paradoxal, Marc Monnet est un éclaireur qui jette le trouble . Pierre Gervasoni. – Le monde – Dimanche 25 avril 2010